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Redonner à l'oeuvre du peintre Louis Touchagues sa place méritée dans le patrimoine artistique...

Restaurations et protection

1979

Quand Touchagues meurt en juillet 1974, les fresques du porche de la chapelle, exposées aux intempéries et au vandalisme sont dans un état lamentable. Celles de l’abside, bien protégées, ont gardé leur fraîcheur.

En 1979, devant cet état de fait, un habitant de Saint-Cyr-au-Mont d’or, monsieur Félix Laurent, se lance dans une première restauration des fresques du porche, aidé par une souscription publique.

Il n’existait à l’époque que peu de documents représentant la fresque telle que Touchagues l’avait peinte en 1952 : les photos de Paris Match, quelques cartes postales N&B du Studio Michalet montrant les fresques terminées et quelques photos N&B de René Basset prises au cours de la réalisation. Il n’est d’ailleurs pas certain que le restaurateur disposait de tous ces éléments.

Cette restauration ne sera pas très fidèle : plafond beige, ajout d’un décor de rideau de théâtre au dessus des fresques des panneaux latéraux, bleus trop puissants, perte ou interprétation inappropriée de certains détails, … Elle aura toutefois l’immense intérêt de fixer les décors floraux et les personnages à partir des traces subsistant 27 ans après la réalisation par Touchagues.

En 1997, la commune fera poser un vitrage en verre anti UV qui fermera le porche et abritera définitivement les fresques des intempéries.

1998-2011

Jusqu’à la fermeture du porche, la fresque avait continué de se détériorer. En 1998, l’association Louis Touchagues engage donc Florence Crémer, restauratrice de fresques reconnue, pour un diagnostic puis pour la consolidation et la restauration des fresques du porche. Un support financier est trouvé auprès d’institutionnels et du Lions Club Lyon-Monts d’or, mais la tâche est difficile.

Témoignage de Florence Crémer : “Peut-être [Touchagues] ne savait-il pas que le ciment introduit dans son enduit à la chaux affaiblissait sa technique et ne lui assurait pas la pérennité dont il rêvait. C’est un des principaux facteurs, combiné bien sûr à l’humidité du site, qui concourt à l’altération de cette peinture. Notre intervention aura eu pour but d’une part de consolider cette couche picturale devenue très fragile et même fragmentaire dans certaines zones, et d’autre part de restituer à l’image le maximum de présence qu’elle est encore susceptible de réaliser, grâce à la restauration proprement dite.”

Une deuxième tranche de travaux de restauration est exécutée au printemps 2002 sur la fresque de l’abside, beaucoup moins endommagée de celle du porche.

Enfin la troisième tranche, terminée en mai 2011, visait :

– à reprendre la restauration des fresques du coté gauche du porche, laissées de coté en 1998 faute de documents de référence.

– à passer la couleur de la peinture de la voûte du porche du beige de la restauration de 1979 à un bleu “Touchagues” en harmonie avec les fresques.

Quel était le bleu de la voûte ?

Pour la restitution du bleu Touchagues, de nombreux essais ont été effectués et évalués en collégialité avec les responsables du lieu, mais c’est la collaboration avec une coloriste qui a été décisive.

Ce bleu est soutenu, mais il permet de répondre au jeu d’ocres et d’orangés du décor de Touchagues et de retrouver leur luminosité.

F. Crémer